© Benoit Deville 2000_2022
Vos avis
Un
coup
de
cœur
;
une
belle
rencontre.
Avec
l’écrivain
d’abord
et
son
œuvre
ensuite.
Les
écrits
de
Benoit Deville me sortent de ma zone de confort.
Pour
Cendres,
il
a
fallu
que
j’apprivoise
à
nouveau
son
écriture
atypique,
bien
que
je
trouve
le
style
plus
abordable
que
celui
de
ses
promans
(Litanie,
Spectral,
Big
Bang
Renouveau…).
J’ai
dû
le
lire
deux
fois
pour
espérer
avoir
peut-être
tout
compris.
Je
ne
suis
pas
sortie
indemne
de
cette
lecture
:
c’est
un
roman
qui
va
me
hanter
longtemps
encore.
Le
récit
s’inscrit
dans
l’Histoire,
réminiscence
d’une
époque
peu
glorieuse
vécue
par
les
êtres
humains.
Il
retrace
les
plus
noirs
aspects
que
peut
revêtir
l’Homme.
Ceci
sans
pathos
;
comme
un
constat.
Il
n’empêche
que
j’ai
souffert
avec,
ou
peut-être
plus
que
les
personnages,
car
j’étais
spectatrice
et,
à
ce
titre,
mieux
à
même
d’avoir
un
point
de
vue
plus
large qu’eux.
Le
roman
obéît
à
un
rythme
que
j’ai
déjà
trouvé
dans
des
romans
de
ce
genre
:
cela
début
lentement,
il
y
a
du
suspense,
mais
je
me
demande
où
l’auteur
veut
nous
emmener.
Je
piaffe,
j’ai
de
la
difficulté
à
accrocher.
Puis,
voilà,
le
moment
où
le
rythme
s’accélère
jusqu’à
devenir
effréné
et
à
partir
de
là,
il
ne
m’est
plus
possible
de
lâcher
le
récit
jusqu’à
la
fin.
Je
veux
savoir,
je
suis
à
fond
dedans.
Je
ressens,
je
vibre
à
la
souffrance
humaine
que
l’auteur
décrit.
Je
referme
le
livre,
hébétée,
abasourdie,
comme
si
je
sortais d’une expérience que j’avais vraiment vécue.
L’écrivain s’affranchit des règles apprises à l’école et son écriture respire la liberté. J’adore !
Il
alterne
entre
des
tournures
de
phrases
très
littéraires,
avec
emploi
de
mots
désuets,
remis
au
goût
du
jour
pour
mon
plus
grand
plaisir
;
et
un
«
parlé
»
courant.
Cela
apporte
du
vivant
à
l’ouvrage.
C’est
stimulant.
En
lisant
Cendres,
la
magie
(l'âme
agit)
a
opéré
et
j'ai
eu
l'espace
d'un
instant
cette
sensation
d'être
dans
la peau de Jeanine, puis dans celle de Fabien…
Lorsqu'un
écrivain
parvient
à
me
faire
ressentir
cela,
je
dis
qu'il
a
du
talent.
Malgré
mon
appréhension
à aborder ce livre, je ne regrette pas : il aurait été dommage que je passe à côté.
Bravo l’Artiste !
Marie-Aimée DUPRE