© Benoit Deville 2000_2024
Vos avis
Un coup de cœur ; une belle rencontre. Avec l’écrivain d’abord et son œuvre ensuite.
Les écrits de Benoit Deville me sortent de ma zone de confort.
Pour
Cendres,
il
a
fallu
que
j’apprivoise
à
nouveau
son
écriture
atypique,
bien
que
je
trouve
le
style
plus
abordable
que
celui
de
ses
promans
(Litanie,
Spectral,
Big
Bang
Renouveau…).
J’ai
dû
le
lire
deux
fois
pour
espérer
avoir
peut-être
tout compris.
Je ne suis pas sortie indemne de cette lecture : c’est un roman qui va me hanter longtemps encore.
Le
récit
s’inscrit
dans
l’Histoire,
réminiscence
d’une
époque
peu
glorieuse
vécue
par
les
êtres
humains.
Il
retrace
les
plus noirs aspects que peut revêtir l’Homme. Ceci sans pathos ; comme un constat.
Il
n’empêche
que
j’ai
souffert
avec,
ou
peut-être
plus
que
les
personnages,
car
j’étais
spectatrice
et,
à
ce
titre,
mieux
à
même d’avoir un point de vue plus large qu’eux.
Le
roman
obéît
à
un
rythme
que
j’ai
déjà
trouvé
dans
des
romans
de
ce
genre
:
cela
début
lentement,
il
y
a
du
suspense,
mais je me demande où l’auteur veut nous emmener.
Je piaffe, j’ai de la difficulté à accrocher.
Puis,
voilà,
le
moment
où
le
rythme
s’accélère
jusqu’à
devenir
effréné
et
à
partir
de
là,
il
ne
m’est
plus
possible
de
lâcher
le
récit
jusqu’à
la
fin.
Je
veux
savoir,
je
suis
à
fond
dedans.
Je
ressens,
je
vibre
à
la
souffrance
humaine
que
l’auteur décrit.
Je referme le livre, hébétée, abasourdie, comme si je sortais d’une expérience que j’avais vraiment vécue.
L’écrivain s’affranchit des règles apprises à l’école et son écriture respire la liberté. J’adore !
Il
alterne
entre
des
tournures
de
phrases
très
littéraires,
avec
emploi
de
mots
désuets,
remis
au
goût
du
jour
pour
mon
plus grand plaisir ; et un « parlé » courant. Cela apporte du vivant à l’ouvrage. C’est stimulant.
En
lisant
Cendres,
la
magie
(l'âme
agit)
a
opéré
et
j'ai
eu
l'espace
d'un
instant
cette
sensation
d'être
dans
la
peau
de
Jeanine, puis dans celle de Fabien…
Lorsqu'un écrivain parvient à me faire ressentir cela, je dis qu'il a du talent.
Malgré mon appréhension à aborder ce livre, je ne regrette pas : il aurait été dommage que je passe à côté.
Bravo l’Artiste !
Marie-aimee Dupré